La nuit, le ciel ne s'ennuie pas,
sous leur couette de nuages,
les étoiles à coup sûr batifolent.
Voilà le genre d'images bébêtes
qui me viennent à l'esprit, tournant
et retournant dans les draps fourbus,
pour éviter ce qui me tient éveillé,
les yeux ouverts, même fermés,
tu le sais bien, toi qui toujours.
Certaines heures, mieux lunées,
semblent des paniers tressés
remplis d'eau, d'où vient l'eau,
je ne sais, d'une montagne, d'une rivière,
d'un petit lac dans la roche creusé,
en bordure de pinède, au soleil,
paniers bigarrés que l'on rapporte
d'îles perdues, j'aime les îles
perdues, d'où plus rien n'arrive
que des signes énigmatiques,
des abîmes de sens, et j'en ai pour
des nuits à en ronger les os,
faisant naître un paysage merveilleux
étendu à l'infini, parfois jusqu'au matin.
Ainsi naissent torrents, fleuves et océans,
sous des ciels changeants, mes ciels.
Alors, sur la plage piquetée de mouettes,
je marche, insouciant, au hasard
des algues coiffées d'écume,
des rochers, des fleurs de sable,
sifflotant sans illusions.
(7 novembre 2014)
Toulouse, Canal du Midi, 7 novembre 2014, 18h16. ©JJMarimbert
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire