De ma fenêtre

De ma fenêtre
Toulouse, 5 juillet 2014, 21h15

vendredi 15 août 2014

Sauvage ontologie 6

Dans le bric-à-brac
d'un brouillon de vie
désespérément
tenace et têtu
l'être trace
à tâtons
la ligne brisée
d'un bonheur
de pacotille
découvrit-il
sur le mur
la tache rouge du
moustique écrasé.


Croiser un regard
est pour l'être
toujours
le début d'un
long voyage
finissait-il
de rincer
la vaisselle aux
motifs chinois.


L'envie de fermer
portes et fenêtres
parfois
envahit l'être
mais
il n'y a
ni porte
ni fenêtre
écoutait-il
grignoter
les écureuils
dans le grand
pin parasol.


L'être floué
toujours
l'est par
lui-même
papillon brûlant
sa mémoire
au feu du jour
respirait-il
l'odeur
de la terre
des arbres
sous l'orage
en allé.


Ce qui est tu
recouvert à la va-vite
d'un badigeon de
tristesse imprévue
mêlée de couleurs diluées
se tient là
sous la peau
dans les gestes les regards
affleure et griffe l'être
au dépourvu
devant un vélo
une part de tarte
un distributeur de café
dans l'esquisse
d'un dialogue avec le rien
avec l'absence rejetée
la joie inconsolable
laça-t-il pour
la énième fois
ses chaussures
dans le sous-bois
envahi de lierre
et de ronces.


Humour du hanneton
sous ses élytres
il cache des ailes d'ange
se rit du vent de sable
prêt à déployer
au moindre rayon
sa transparence
et s'envoler
tel est l'être
défaisait-il ses valises
en fredonnant
un air anglais.

(15 août 2014)

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