De ma fenêtre

De ma fenêtre
Toulouse, 5 juillet 2014, 21h15

jeudi 21 août 2014

Sauvage ontologie 8


Il arrive
qu'en deux
trois secondes
écho de joie
en l'être ébréchée
fasse trembler
les subtiles feuilles
des peupliers
s'étonnait-il
d'un bruit
étrange dans
le lave-linge
un cri d'oiseau
des îles
à l'essorage.


En un sourire
au vent fort
balayant la
Castille
l'être atteint
l'absence
non désirée
le cauchemar
des moulins
pensait-il
si peu
qu'il mangeait
une tomate
en se croyant
demain.


Surgit enfin de
derrière le rideau
ballet d'innocents
leurres
carnaval de
grimaces en
papier ruminé
dont l'être
fait ripaille
la nuit peut
commencer
buvait-il
un verre d'eau
de montagne
rêvant de
passer un col
plein ciel.


Douceur des nuages
au vent tourbillonnant
dans les tilleuls
en fleurs parfum
l'être enivré
attend la
caresse de
la nuit à venir
écoutait-il
dans la casserole
les œufs surpris
de tant d'ébullition
coquilles fêlées.


Dans l'ombre
d'une vacance
soudaine
en un saut
l'être touche
du vide le cœur
palpitant
se rappelait-il
avoir enfant
pour l'embellir
découpé son
pyjama neuf.


Je de miroir
sans tain
ni reflet
seul un halo
de présence
bouche offerte
en ce jeu sans
trompe-l'œil des
fresques ensoleillées
doux visages de combat
l'être résiste à l'air
chargé de senteurs
exotiques
comprit-il enfin
l'essentiel du
chant des merles
dans le figuier
par le vent tourmenté.

(21 août 2014)

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