De ma fenêtre

De ma fenêtre
Toulouse, 5 juillet 2014, 21h15

lundi 18 août 2014

Sauvage ontologie 7


Au large des côtes 
voix anciennes
et à venir
se moquent
de la houle
tissu bariolé dont
l'être s'enveloppe
pour affronter
l'abîme
observait-il
dans le bus
une petite dame
en chapeau et
son chien petit
noir et blanc
très inquiet
haletant
langue tombée.


Quelque chose
image ou force
douceur de la vie
branche pâle
d'un arbre en fleurs
dans la tempête
des mots
s'est cassé net
qui vient de
si loin et
de si près
ainsi désemparé
l'être s'éloigne
en silence
respirait-il
mal devant
le figuier
foudroyé.


Vent fort
sur les dunes
îles envolées
ou noyées
l'être s'agrippe
au sable
et rejoint
les hauts-fonds
merveilleuses
histoires de
son enfance
mâchée
accueillait-il
l'air frais
d'une nuit
orientale.


Nuit d'enfantine
colère
le sel coule
visage enfoui
regard tourné
vers l'innommable
piège de l'être
bouteille cul percé
poisson affolé
butte s'entête
mirage de
tendresse blessée
dégustait-il
le citron confit
d'un tajine
au parfum
d'oasis.


Mêlées au sable
des paupières
les heures du vent
remous du solstice d'été
les planètes
en un ballet silencieux
fleurs de jasmin
dans le courant glacé
font pencher le ciel
du côté de l'être
à jamais sous le charme
des tourmentes vitales
fermait-il les yeux
sous l'effet du ressac
sur la côte déchiquetée.


Parfum de résine
tapis d'aiguilles
à l'ombre des canisses
ivre de sel
se tient l'être
jour finissant
soleil de cuivre
au bord des lèvres
entrouvertes
se retourna-t-il
pour admirer
les pics enneigés
de l'Atlas.

(18 août 2014)

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