De ma fenêtre

De ma fenêtre
Toulouse, 5 juillet 2014, 21h15

vendredi 29 août 2014

Sauvage ontologie 12


Heureux arbre
à papillons
fraîche brise
des sommets
voir devant
la porte passer
légère une âme
rêveuse en
chemin vers
la forêt pentue
d'un signe
caresser l'air
de la main
l'être se sent
pousser des ailes
observait-il
la salle
des pas perdus
dallée de
sourires égarés.


Parfum de néroli
immuable sommeil
troublé d'amère douceur
des astres glacés
de solitude bleu nuit
chevelure infinie
de Bérénice
rêve l'être envoûté
dans la fraîcheur matinale
des jardins de Cordoue
ouvrit-il un blanc
sec et généreux
du Ventoux
amande croquée
à l'heure de l'apéro.


Calme du soir
au fond la ville
éclats de terrasses
habillées de fête
chargé de fruits
le figuier tremble
dans le pépiement
des moineaux
paysage de tuiles
de cheminées froides
au fond du moi
corps ballotté par
les remous du sexe
l'être s'étonne et
se prépare au pire
la guerre jamais
n'est si loin qu'il
puisse l'oublier
nia-t-il naïf
avoir voulu
le mal dont
il se savait
incapable.


Jamais ne s'assoupit
veillant sur le corps
l'être à l'affût
de l'ondulation
des herbes folles
sur les collines
jusqu'aux sombres
forêts trouées d'yeux
traquant les proies
de sang de muscles
d'os blancs si petits
miniature chinoise
charrette tirée par
de paisibles buffles
têtes levées ciel de jade
foin d'ivoire lié d'or
enfant recroquevillé
dans un trou de paille
rêve d'être chevalier
jamais ne s'assoupit
l'être à l'affût
du jour à venir
marchait-il
dans une rue pavée
manquant à chaque
pas de glisser
dans l'oubli.

(29 août 2014)

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