Le vent peut bien souffler
je ne t'oublierai pas
les chemins filent à l'horizon
qui se tort et s'enroule
en vain je veux m'y perdre.
Laisser sur le côté
les robes les nuits bleues
les cafés les rues sombres
jeter au loin les lettres
jamais lues et froissées
par le chaos d'un été
jamais je ne pourrai.
Autant me ligoter à
un grand pin en feu
d'avoir défié le soleil nu
quand dans les vieilles villes
marchant au hasard des places
des fontaines des statues
d'hôtel borgne en palace
j'attendais que l'heure vienne
où nous irions au fleuve
laver nos peaux blessées
à la saison des pluies
où nous pourrions crier
que justice soit rendue
pour tous nos crimes
toutes nos injustices
nos faiblesses à venir.
Le vent peut bien souffler
je ne t'oublierai pas
toi qui depuis l'enfance
me précèdes et me suis
m'interroges du regard
quand je fuis devant l'or
que je ne vois même pas.
J'aime qu'ainsi tu me hantes
ton visage est changeant
en cette vie je t'ai croisée
mille fois et mille fois
dans ta bouche étonné
couché contre ta langue fraîche.
Le vent peut bien souffler
l'horizon se cacher
le monde s'étendre à l'infini
qu'importe tu es là
je ne t'oublierai pas.
(29 août 2014)
Toulouse, place Saint-Étienne, 5 novembre 2013, 18h14. ©JJMarimbert
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