Champs détrempés au soleil
plaques de lumière irrégulières
sous les rafales d'autan blanc
de grands voiles mordorés
épousent les reliefs surgis
se dressent comme au théâtre
des bouquets d’arbres grêles
surface brillante des mottes grasses
boue tranchée par le soc.
Soudain miroitent des chapelets
de flaques au creux des sillons des ravins
ridées par les bourrasques
dans la futaie premières feuilles
d'un printemps esquissé
s’agitent et tremblent s’échappent
des squelettes hivernaux égayés
par le vert tendre ébouriffé
contraste branches noires écorce
lichens gris jaune formes tourmentées.
Adossé à un tronc humide
il voit se balancer les cimes
algues au fond de l’océan
petites taches traversées d'un rayon
giclant sur le fond gris
brillent petits poissons affolés
pris de vertige aspiré par les nuages
en cortège galopant à l'ouest
au-dessus des dernières branches
jusqu’au vide il rêve
de se fondre dans le paysage.
(3 août 2014)
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