traversée d'une lumière
nacrée
bruyantes avenues de bitume
craquelé tu marches
loin de tout et
lances des regards au soleil
asséchés par le vent
la musique de tes pas
se perd dans les crevasses.
Tu sais qu'en un lieu clos
patients et immobiles
tes vêtements tes livres
tes bibelots t'attendent
tes montres cassées
tes albums de photos
tes ombres d'hier et
de demain t'attendent
et ton lit ton fauteuil
ta lampe de papier.
Falaises d'immeubles
magasins de fourmis
terrasses riantes te
chassent vers le grand
bric-à-brac de tes rêves
et déjà sur la table
tes grandes mains pianotent
et l'oiseau dans sa cage de vent
chante à tue-tête alors
tu te mets à courir
si pressé de t'asseoir de
te taire d'entendre
derrière la porte
tes pas dans l'escalier et
ton souffle coupé
de laisser être enfin
ton envie de partir.
(8 avril 2013)
Toulouse, rue de Rémusat, 5 juillet 2014, 17h40. ©JJMarimbert
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